Le salaire expatrié : un déterminant majeur pour changer de vie
Le salaire expatrié est souvent à l’origine d’un départ à l’international. En effet, il est généralement plus élevé qu’un revenu national et incite donc les salariés français à partir travailler à l’étranger. Le salaire d’un expatrié est déterminé en fonction de plusieurs critères : son expérience, son grade, son ancienneté, le secteur de l’entreprise, le poste qu’il occupe, ainsi que la zone géographique dans laquelle il est amené à travailler.
Outre l’aspect financier, impliquer le conjoint dans les phases de la décision et de la mobilité permet de faire face aux conséquences éventuelles d’une expatriation. Il faut prendre en compte, par exemple, la perte de son emploi et tous les frais liés au déménagement pour calculer votre salaire expatrié. Dans cet article, je vais aussi vous dévoiler quelles sont les indemnités attribuées aux Français qui partent travailler au-delà de nos frontières.
- Les conséquences d’une expatriation
- Comment calculer le salaire d’un expatrié ?
- Un salaire plus important en raison des primes accordées
- Quelles sont les indemnités les plus courantes pour les expatriés ?
- La prime d’expatriation est-elle exonérée d’impôts ?
Les conséquences d’une expatriation
D’ordinaire, une expatriation déclenche une réaction positive. Lorsqu’on décide de partir vivre à l’étranger, on pense évolution de carrière, expérience et qualité de vie, aventure, rencontres, découvertes… Les Français perçoivent d’ailleurs la mobilité internationale comme une belle opportunité professionnelle et personnelle.
Pour les entreprises, c’est également une possibilité de se développer et d’envoyer ses salariés dans un pays où le marché est encore à prendre.
Pourtant, cet appel du grand large n’est pas sans conséquences. Une départ de France peut parfois poser des problèmes au niveau familial. Plus d’un expatrié l’a déjà vécu. Il faut s’adapter à un nouvel environnement, réorganiser sa vie professionnelle et personnelle, faire face à des difficultés de communication… Une mobilité internationale peut également mettre en lumière, voire aggraver, des problèmes d’ordre relationnel ou de couple.
L’argent ne fait pas tout, alors il est indispensable de bien communiquer avec son conjoint sur le projet de partir dans un autre pays même si ce déménagement implique une bonne rémunération pour le salarié.
Comment calculer le salaire d’un expatrié ?
Plusieurs facteurs influencent le salaire que vous allez toucher pendant votre séjour hors de France Vous devez prendre en compte notamment les frais liés au départ dans un autre pays : le différentiel de coût de vie sur place, votre situation familiale, les dépenses liées à votre futur logement, véhicule, les allers-retours avec la France…
Si vous vous installez à l’étranger en famille, il est fort probable que votre conjoint doive démissionner pour vous suivre. De ce fait, il se retrouvera sans emploi à l’arrivée dans votre pays d’accueil. Il en va de même pour vos enfants. Si vous souhaitez les scolariser dans un établissement français à l’étranger, vous aurez des frais supplémentaires. Tous ces aspects sont donc à prendre en compte dans la négociation du contrat d’expatriation et du montant du salaire. Votre rémunération est censée compenser la perte de certains avantages personnels et professionnels que vous disposiez dans votre pays d’origine.
Négocier son salaire expatrié
Le salaire expatrié est l’un des éléments déclencheurs d’une vie à l’étranger. Il est donc indispensable de faire le point avec votre employeur afin d’obtenir un niveau de salaire qui compense toutes les difficultés liées à la mobilité géographique. Votre rémunération en tant que Français établi hors de France doit donc être supérieure à celle que vous touchiez dans votre pays d’origine pour vous permettre une meilleure adaptation à votre nouvelle situation.
Il faut savoir qu’il est courant de négocier, en plus d’une rémunération revalorisée, d’autres avantages comme un logement de fonction, les formalités administratives d’installation, des cours de langue pour la famille… Il existe aussi certaines primes qui vous permettront d’augmenter vos revenus à l’étranger.
Les meilleures destinations en termes de salaires pour les expatriés
D’après le rapport de HSBC Expat Explorer Survey sur les revenus que génèrent les expats, et parmi eux les Français à l’étranger, le salaire moyen mondial tourne autour de 81 000 euros annuels.
En termes de destination, Mumbai arrive en tête parmi les villes où les expats gagnent le mieux leur vie (176 000 euros en moyenne par an). Elle est suivie de près par les villes américaines comme San Francisco, New York ou encore Los Angeles. D’ailleurs beaucoup de Français choisissent de s’expatrier aux USA. Le continent asiatique n’est pas en reste car des métropoles telles que Shanghai, Jakarta et Hong Kong offrent également des revenus élevés aux expats.
Si votre souhait est de vous expatrier à courte distance de la France, sachez que la Suisse est un bon compromis en termes de salaires. Zurich et Genève sont les deux villes à envisager. Pour vous faire une petite idée, à Genève un travailleur expatrié gagne un salaire moyen annuel de 154 000 euros.
Un salaire plus important en raison des primes accordées
Le salaire d’un expatrié varie en fonction de plusieurs paramètres tels que : le pays dans lequel il réside, les fonction qu’il occupe, sa situation familiale… Il est normalement plus élevé qu’en France car l’expat reçoit des indemnités qui compensent les contraintes liées à une mobilité internationale.
Quelles sont les indemnités les plus courantes pour les expatriés ?
Un salarié amené à effectuer un séjour international reçoit des primes dans le cadre de son activité professionnelle. Les indemnités qui lui sont versées vont dépendre de plusieurs critères. Leur montant est variable et s’ajoute au salaire de base.
La prime d’expatriation
Il s’agit d’un supplément de rémunération qui n’a pas un caractère obligatoire. Cette prime est connue également avec le terme IE (indemnité expatriation). Généralement, les entreprises ne manquent pas de la proposer pour que le salarié accepte d’être muté à l’étranger. Le pourcentage de cette prime est généralement fixé par le biais d’une convention collective. Mais il arrive aussi que l’employeur la négocie directement avec son employé.
Cette prime permet d’augmenter la rémunération annuelle. Il existe également d’autres indemnités qui sont soit ajoutées de façon récurrente au salaire, soit payée en une ou deux fois.
Les autres indemnités
En plus de la prime d’expatriation, le salarié peut également bénéficier d’indemnités spécifiques. En voici une liste non exhaustive.
- La prime d’installation
Lorsque vous vous installez dans votre pays d’accueil, il arrive que votre entreprise vous verse une prime dite d’installation. Celle-ci vous permet de mieux gérer les dépenses liées à votre arrivée (réservation d’hôtel pour les premières nuits, réservation d’un logement et paiement anticipé d’un loyer…).
- La prime du coût de la vie
Comme son nom l’indique, cette indemnité vise à compenser un coût de la vie plus élevé dans le pays d’expatriation.
- La prime de mobilité
La prime de mobilité diffère quelque peu de la prime d’expatriation. Elle correspond le plus souvent à un montant forfaitaire et elle est donc versée en une ou deux fois. Souvent, vous en bénéficier à votre arrivée dans le pays et peu avant la fin de votre mission.
- La prise en charge des déplacements pour rentrer en France
Il arrive qu’un expatrié ait besoin de rentrer en France pour un motif d’ordre personnel ou même professionnel. Dans ce cas, l’employeur peut décider de prendre en charge son billet d’avion ainsi que celui des membres de sa famille. C’est une pratique qui n’est pas systématique mais qui existe.
La prime d’expatriation est-elle exonérée d’impôts ?
La prime d’expatriation peut être défiscalisée. En effet, le salarié expatrié ne paie pas de charges sur cette prime. Il reste toutefois un résident français et continue à être imposé en France pour son salaire de base. Il faut savoir que cette exonération s’applique uniquement si la prime répond à certaines conditions telles que :
- Le salarié réalise une mission à l’étranger qui nécessite une résidence d’une durée effective d’au moins 24 heures sur place.
- Le montant de cette prime est déterminé avant le départ du salarié et il ne doit pas dépasser plus de 40 % de son salaire de base.
- La prime a pour but de compenser les difficultés qu’entraîne un séjour à l’étranger effectué dans l’intérêt et le bon fonctionnement d’une entreprise.
S’il s’avère que l’ensemble de ces conditions n’est pas respecté, alors le salarié aura l’obligation de déclarer le montant de sa prime d’expatriation. Elle sera donc soumise à l’impôt sur le revenu.
Le salaire expatrié est un des facteurs décisifs d’une mutation dans un autre pays. Avec le développement des entreprises à l’étranger, le salarié a la possibilité de déménager plus facilement et de bénéficier d’un niveau de vie souvent meilleur que dans son propre pays d’origine. Toutefois, il ne faut pas oublier que le statut d’expatrié ne se résume pas au montant du salaire. Un départ à l’étranger se réfléchit mûrement avec tous les membres de la famille pour relever tous les défis qui vous attendent, vous, votre conjoint et vos enfants.